Cela signifie "théâtre interprété par des gens de l’art". Des professionnels, donc.
Le principe était le suivant : une scène montée sur des tréteaux, un décor minimum, un canevas (scénario décrivant brièvement la pièce à jouer).
Les acteurs faisaient des improvisations à partir de cela (ils devaient donc être très bons).
Beaucoup d'effets comiques étaient créés à partir de la gestuelle (des pitreries)
Une des astuces, pour éviter que l'énergie retombe quand le rythme baissait, consistait à faire des effets comiques (Lazzis) préparés d'avance et que chaque comédien avait dans son répertoire.
Les premiers acteurs du style ont créé leur propre personnage qu'ils conservaient à chaque représentation et qui ont perduré au fil des générations. Certains passant de père en fils.
Chaque personnage avait un caractère et un comportement définis (ce qui devait aider pour l'impro) et permettait aussi au public de s'y retrouver.
Par exemple, Pantalone est vieux, radin. Le Capitan (ou Matamore, ou Spavento) est un soldat qui se présente comme un héros ayant vaincu maints ennemis mais qui est trouillard, ...
La plupart des personnages portent des masques qui les identifient ainsi que leurs vêtements.
Seuls les femmes et les amoureux ne portent pas de masque.
Le but était la distraction par effets comiques, les acteurs en profitaient pour y intégrer une critique sociale et politique.
Le succès fut tel que les acteurs (itinérants) furent très bien accueillis à Paris sous le règne de Louis XIV fin 16eme début 17eme.
Une troupe "comédiens italiens du roi" y avaient résidence.
La commedia inspira, voire influença fortement, Molière et Marivaux.
Au 18eme siècle, Carlo Goldoni s'évertua à moderniser la commedia dell'arte, principalement en essayant de remplacer l'improvisation par du texte appris (ce que les comédiens de l'époque n'arrivaient pas à concevoir).
Au 19eme siècle, le style fût beaucoup moins joué.
Au 20eme siècle, Dario Fo et Franca Rame (sa femme, comédienne itinérante) puis Carlo Boso lui redonnèrent une nouvelle vie.
Actuellement, la mise en scène d'une commedia dell'arte inclue souvent les ingrédients suivants :
- Présentation de personnage, voire de l'histoire.
- Des chansons
- Des combats (duels d'escrime par exemple)
- Des éléments de critique sociale et politique
- Du mime
Et dans une commedia, tout est bien qui finit bien :D
Ceci étant posé, revenons deux ans en arrière :
(2006-2007)
J'ai commencé le théâtre grace à "La licorne" de Cheval-banc ainsi qu'à la MJC de Cavaillon.
A la fin de l'année scolaire, après avoir joué un "Roméo et Juliette" qui m'a beaucoup plut (je n'ai pas dit que j'étais bon, hein), j'ai décidé d'arrêter la MJC car les cours étaient bondés et le prof (Alain Guerrieri) n'avait donc que peu de temps à consacrer à chacun.
De plus, certains venaient au théâtre mais comme "loisir", ils auraient été au bar d'en face, c'était pareil.
En parallèle des cours, Alain avait certains élèves qui travaillaient à une commedia dell'arte (genre qu'il affectionne beaucoup).
Le problème était que certains de ces élèves là n'étaient pas toujours très motivés non plus (absence, texte non appris, ...) ce qui fait que la commedia sur laquelle ils travaillait n'a été jouée qu'une fois.
Alain ne s'énerve _jamais_, par contre, il agit. C'est pour ça qu'il a décidé de ne faire qu'une représentation.
(2007-2008)
C'est ainsi que j'ai donc décidé de m'inscrire au conservatoire d'Avignon.
Le problème est que je trouve Alain excellent. Ca me peinait de ne plus aller à la MJC. Cela étant, dès que ses élèves présentaient quelque chose, j'allais assister aux représentations (voire aider pour monter/démonter les décors).
Il avait été quelque peu refroidi l'année d'avant, c'est pourquoi il n'a pas monté de commedia cette année là.
Alain a du comprendre que ça me manquait et étant toujours franc et direct, je lui disais mon envie de jouer dans une pièce qu'il monterait.
Il me l'a proposé il y a quelques semaines, j'étais aux anges.
(2008-2010)
Le projet est le suivant :
- Une commedia dell'arte avec certains élèves qu'il connait (et qu'il doit savoir motivés et dispo.)
- Nous serons six, Alain compris. Il veut prendre un petit rôle afin d'être dispo pour un regard extérieur (très important lorsque l'on monte un spectacle) et la mise en scène.
- Une élève (qui avait participé comme comédienne dans la commedia précédente) écrit aussi des pièces (deux, dont une a déjà été montée).
Elle a commencé à écrire selon les besoins d'Alain : six comédiens, deux rôles possible pour certains comédiens, une durée d'environ une heure, certains rôles optionnels, ...
Aujourd'hui (argh, hier soir), nous avons eu notre première réunion (oué, c'est là que je voulais en venir. Vache de préambule, hein :)
Claire (celle qui écrit) nous a présenté ce qu'elle a commencé à écrire. Il y a à peu près la moitié de la pièce d'écrite (sachant qu'elle a du avoir un mois/un mois et demi pour écrire ça sur commande.
Nous avons fait une italienne (lecture sans mouvement mais jouée avec la voix) : 37 minutes, ce qui fait à peu près 30 minutes avec les arrêts de jeu.
Ca s'est bien passé. Le style est bon et efficace. Il y aura sûrement des modifications par Alain. Dès que c'est terminé, ils nous envoient le texte et on peu commencer à l'apprendre.
Prochaine réunion le 5 septembre...
Cela étant, j'ai du informer "La Licorne" que pour la prochaine pièce qu'ils monteraient il faudrait que j'ai un tout petit rôle (voire pas de rôle du tout).
L'année dernière j'ai donné la priorité à "La Licorne", cette année c'est à Alain.
Le problème, c'est qu'il y a aussi le conservatoire. Je vais tenter d'entrer en seconde cycle (sur audition, fin octobre) et si c'est le cas, passer à mi-temps au boulot.
En second cycle je risque d'avoir des cours n'importe quand dans la semaine.
Les répétitions pour la commedia sont le lundi de 19h30 à 22h30. Le conservatoire ferme à 20h00. Je peux donc avoir des cours jusqu'à cette heure là.
Résolution du cas de conscience :
- Cette année, il n'y a pas eu des cours si tard le lundi.
- La plupart des cours sont doublés (deux horaires possible pour y aller)
- De toutes façons, la commedia est prioritaire. Au pire je rate un cours par semaine (ça me fait ch... mais 'faut savoir ce que l'on veut).
Problème quand même : Les premiers cours, en Octobre, sont avant l'audition. S'il y en a le lundi et que je n'y assiste pas, adieu le second cycle.
J'ai donc prévenu Alain des risques pendant ces trois semaines. Je risque d'être en retard aux répétitions.
Autre problème éventuel : Les élèves des cycles plus avancés prennent parfois des élèves de second cycle pour leur présentation de travaux. Ce qui est très instructif.
L'ennui est que je ne sais pas quand seront les répétitions en question ni les présentations des travaux. Surtout que la présentation de fin d'année sers pour l'obtention des diplômes des cycles plus avancés.
Il faudra donc que j'informe les élèves susceptibles de me prendre de mes contraintes.
Bon, il faudra aussi que j'arrive à caser mon boulot au milieu de tout ça. Car je ne suis pas encore pro :)
Si vous avez tout lu, félicitations !
1 commentaire:
Bravo Pour le site Marc,
Mes élèves le trouvent très intéressant. Une recherche fructueuse au cdi !
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